>> CHRONIQUE N°1 << Philippe Besson - Les jours fragiles.

Paru aux Editions 10/18 (Julliard) en 2004 avec un nombre de pages de 152.

Résumé :

  Elle a grandi dans l'ombre de son frère aîné, surdoué scandaleux. Lorsqu'il a choisi de s'enfuir, elle a appris l'absence et le manque. Aujourd'hui, l'exilé volontaire est de retour de ses lointains voyages et il la réclame. Il ne lui propose que des jours fragiles, fébriles. Elle accepte sans réfléchir. Empêtrée dans ses frayeurs, guidées par un infatigable espoir, Isabelle Rimbaud est enfin prête, à trente ans, à cheminer aux côtés d'Arthur vers l'irréparable. 

                                                                         Mon avis : 

                         Aimant énormément la poésie de Rimbaud, je n'ai pas résisté à la tentation d'acheter ce livre. D'autant plus que j'ai rencontré l'auteur, très sympathique. L'histoire est sous forme de journal intime, un journal appartenant à Isabelle Rimbaud, la sœur d'Arthur. Philippe Besson l'a imaginé, le construisant avec des faits réels. J'ai premièrement trouvé l'idée d'un journal intime très originale, mais j'ai eu peur qu'elle ne me plaise pas, et pourtant... Je suis réellement tombée sous le charme de l'écriture de Besson. Je trouve que le livre n'est pas assez connu, et c'est bien dommage. Je l'ai trouvé simple à lire, agréable, rapide également. Malgré ça, l'auteur a réussi à me faire partager les émotions d'Isabelle, qui doit vivre avec son frère, cet homme voyageur, pas comme les autres. J'ai trouvé l'atmosphère du livre tout de même assez sombre, il faut l'avouer, mais Isabelle n'était pas tellement heureuse (à ce que j'ai pu ressentir). Il n'y a pas que des moments de tristesse évidemment, ni de grand bonheur. 

                          Un autre point positif (je n'aurai quasiment rien de négatif), le point de vue d'Isabelle. J'ai pu lire l'histoire de Rimbaud pour la énième fois, avec quelque chose de plus vivant, et de différent. Ce point de vue à selon moi, une grande place dans l'écriture. Le monde s'intéresse énormément à Arthur, à ses poèmes, ce qu'il nous retranscrit de ses voyages, de ses rencontres, mais jamais du ressenti d'Isabelle. Je pense très sincèrement qu'Isabelle Rimbaud a bien fait de faire ce dernier voyage vers l'irréparable, c'est comme si elle a pu revivre à travers son frère. 

                         Ici de bien grands mots : "revivre avec son frère"... J'ai découvert l'oeuvre grâce à ma professeur de français, et à un instant elle a souligné que cette relation fraternelle avait un air d'inceste. Je ne sais pas quoi en penser. C'est vrai qu'Isabelle est très proche d'Arthur, elle a parfois des émotions qui portent à confusion, que l'on pourrait ressentir envers quelqu'un de bien particulier, mais après tout je ne sais pas si "incestueux" est le bon terme. Elle est fragile, il est fort. Il est sa force en quelque sorte, son passeport, un essentiel fusionnel. 

C'est ici que s'achève ma toute première chronique. Soyez indulgent, je sais que ce ne sera pas parfait. Peut-être court, mal rédigé, mais comme je l'ai dit, c'est ma première fois. J'accepterai tout commentaire constructif, qui puisse m'aider à avancer dans mes rédactions. Sachez que s'il vous faut un livre court à lire et plaisant, courez acheter Les jours fragiles. 

"Pour Aurélie, ce voyage vers l'irréparable, avec toute mon affection."